6e régiment étranger d'infanterie.
HISTORIQUE
Depuis 1921, les bataillons formant corps des régiments
étrangers et les escadrons du 1er REC (4e
et 1er) participent aux opérations qui se
déroulent au Levant (Syrie et Liban). Ils se distinguent
notamment aux combats de Souïda, Musseifre et Rachaya. Et lorsque
les armes se taisent, suivant la tradition, les légionnaires du
Levant deviennent des bâtisseurs.
En 1938, deux bataillons de la Légion étrangère
sont présents au Levant :
IV/1er R.E. I. (ancien VIII/1er R.E.I.) à Homs est commandé par le chef de bataillon EDART. |
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I/1er R.E.I. (ancien VI/1er R.E.I.) est stationné à Baalbeck (caserne GOURAUD) est commandé par le chef de bataillon BRISSET. |
Formant respectivement corps, les
deux bataillons sont associés pour former le groupement de
Légion étrangère du Levant, dont le
lieutenant-colonel BARRE prend le commandement. Le 18 avril 1936, le
lieutenant-colonel BARRE est désigné pour servir au 1/1er
REI. Il apparaît, d’après son témoignage, qu’il
existe déjà un EM de Groupement de Légion
étrangère (GLE), formé à Homs avec les
éléments de l'EM /1er
REI de Sidi bel Abbès, et qui
« coiffe » les unités de Légion
au Levant. En effet, le 24 avril, il est affecté au
commandement du groupement de Légion étrangère,
comprenant les 1/1 et 4/1 étrangers, stationnés au Levant
par décision N° 2483/5 du 1er mai 1936.
Le 16 avril 1939, le II/2e R.E.I. vient renforcer les
troupes du Levant.
Le 31 août 1939, le 6e bataillon du 1er
R.E.I., qui vient d’être formé à Sidi Bel Abbes,
débarque du S.S. Mariette-Pacha à Beyrouth.
Les unités de la Légion étrangère, qui
stationnent au Levant, forment corps et dépendent pour
l’administration des 1er et 2e R.E.I. La
situation de guerre ne peut que compliquer la conservation des liens
qui existent entre les corps et les bataillons. Administré par
Bel Abbes ou Saïda (Algérie), un nouveau changement dans
l’organisation de la Légion va détacher de la branche
mère ces jeunes, mais déjà puissants rameaux.
Aussi, le 2 septembre 1939, est créé à Homs (SP
612) le groupement de Légion étrangère (G.L.E),
commandé par le lieutenant-colonel BARRE. Il est dissous le 1er
octobre 1939.
A cette même date, est créé, par décision ministérielle N° 4001 – BT/1-O.S., le 6e régiment étranger d’infanterie. Il est commandé par le colonel IMHAUS, premier chef de corps du régiment. Le lieutenant-colonel BARRE en est le commandant en second.
Le 6e R.E.I. est organisé sur la structure :
EM du régiment, (Homs, SP 612) |
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C.H.R. (compagnie hors rang – capitaine ANDOLENKO), (Homs, SP 612) |
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Quatre bataillons. |
Les quatre bataillons sont créé à partir des :
1er bataillon (ancien IV/1er R.E.I.), stationné à Soueïda (SP 608), 3e compagnie (capitaine COMITI) à Salkhad (SP 608/27). Le bataillon est commandé par le CBA EDART ; |
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2e bataillon (ancien I/1er R.E.I.), stationné à Baalbeck (EM et SHR, 6e et 7e Cies, SP 606/43) et 5e et 8e Cies à Deir-Ez-Zor (SP 613), section de 13,2 mm à Beyrouth (SP 600). Le bataillon est commandé par le CBA BRISSET ; |
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3e bataillon (ancien II/2e R.E.I.), stationné à Damas Mezzé, (SP 610, Mezzé est une banlieue de Damas), la 11e compagnie est à Dmeir (route de Damas à Palmyre, SP 6…). Le bataillon est commandé par le CBA TAGUET ; |
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4e bataillon (ancien VI/1er R.E.I.), stationné à Homs (SP 612) et Palmyre (13e et 15e compagnies, SP 612/20), il est commandé par le CBA BOITEL ; |
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La numérotation des bataillons
suit l’ordre chronologique d’arrivée sur le territoire des
anciennes unités. La nouvelle formation est rapidement connue
sous l’appellation de « régiment du Levant de la
Légion étrangère ».
Son effectif est de 85 officiers (dont 7 détachés), 334
sous-officiers, 2876 gradés et légionnaires.
Le 1er janvier 1940, le 6e régiment étranger d’infanterie, commandé depuis le 20 décembre 1939 par le lieutenant-colonel BARRE (ancien commandant du G.L.E.), est réorganisé en deux « fractions » distinctes :
Régiment type montagne (équipé de mulet):
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Régiment de type outre-mer (motorisé):
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Son effectif, au 1er janvier
1940 est de 85 officiers (dont 7 détachés), 378
sous-officiers, 3255 gradés et légionnaires.
Le 10 mars 1940, par note N° 1062/1, le général
WEYGAND, commandant en chef le théâtre d’opérations
de méditerranée orientale prescrit la constitution, en
deux parties, du 6e R.E.I. portant les appellations
suivantes :
6e régiment étranger (chef de corps
lieutenant-colonel BARRE):
EM du régiment, |
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Compagnie de commandement et d’engins (C.C.E.), |
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C.H.R. (compagnie hors rang), |
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1er bataillon, |
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2e bataillon. |
Groupement de Légion étrangère du Levant (G.L.E.L.) (le lieutenant-colonel VIAS en prend le commandement):
EM et section de commandement, effectif de l’état-major: 2 officiers, 3 sous-officiers , 83 gradés et légionnaires. Le groupement est stationné à Damas au quartier SOUDOIS. |
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3e bataillon, |
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4e bataillon, |
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la section spéciale de la Légion étrangère. |
Ces deux formations constituent deux organismes séparés faisant partie, pour le 6e R.E.I., de la 192e division d’infanterie et pour le G.L.E.L. des troupes des territoires Sud Syrie.
Le 24 avril 1940, le
général WEYGAND passe l’inspection à Baalbeck du 1er
bataillon de marche des volontaires étrangers (1er
B.M.V.E.), bataillon créé au camp de BARCARES, le 1er
mars 1940, arrivé le 15 avril 1940 à BEYROUTH et le 16
à Baalbeck. Le 28 avril 1940, en exécution de la note de
service N° 308/I, en date du 22 avril 1940, le
général de corps d’armée MASSIET commandant le
groupement des forces mobiles du Levant (G.F.M.L.) prescrit :
« Le bataillon de volontaires étrangers,
débarqué le 15 avril à BEYROUTH, est
affecté au 6e R.E.I. à Baalbeck (avec le 2e
bataillon). Il portera l’appellation « 11e
bataillon de volontaires étrangers du 6e
régiment étranger d’infanterie ». L’effectif
de ce bataillon, débarqué le 15, est de 18 officiers
(à noter la présence de 4 officiers d’active pour le
bataillon, les autres officiers étant des officiers de
réserve), un aspirant, 89 sous-officiers, 651 gradés et
« légionnaires » (en majorité
d’origine espagnole). Le bataillon est commandé par le CBA
KNOCKER (officier de réserve). Le 11e B.V.E.
reçoit le détachement accompagnant les animaux le 23
avril 1940, de sorte que l'effectif total débarqué
atteint le 29 avril 1940 (JMO du 6e REI) : 19
officiers, 1 aspirant, 89 sous-officiers et 729 hommes de troupe.
NDL : c’est une unité à fort contingent, non
légionnaire composée pour une grande part d’Espagnols
(50% de l’effectifs), et de volontaires
« enrôlés de force » pour vider le
camp de BARCARES.
Le 3 juin 1940, le 6e R.E.I. est pour la première
fois regroupé en entier à Baalbeck, pour participer
jusqu’au 10 juin à des manœuvre de la 192e D.I.
à Katana (Syrie, sud-ouest de Damas). Les manœuvres sont
raccourcies car l’Italie vient d’entrer en guerre; cette situation
accélère le retour des bataillons dans leurs garnisons.
Quand, le 24 juin le général MITTELHAUSER, commandant en
chef les troupes du Levant, annonce aux officiers supérieurs de
la garnison de Beyrouth « qu’il se désolidarisait
d'un gouvernement capitulard », il fut applaudi. La
réaction des cadres fut unanime dans la mesure où elle
s'exprima. Le patriotisme s'accordait avec l'esprit de discipline
derrière le chef. Les réservistes ne furent pas tous du
même avis. Beaucoup ne montrèrent aucun enthousiasme
à continuer une guerre dont le gouvernement avait
décidé l’arrêt (l’armistice est signé en
France le 25 juin 1940).
Le colonel de LARMINAT, chef d’état-major des forces du Levant,
conformément aux directives de l’amiral DARLAN et
co-signées par les commandants en chef de théâtre
(y compris le général MITTELHAUSER), prend à son
compte la tâche de maintenir en guerre une partie des troupes du
Levant, avec l'approbation confidentielle de son chef. Il diffuse, le
27 juin 1940, une circulaire encourageant les unités
stationnées au Liban et en Syrie à rejoindre les forces
britanniques stationnées en Palestine.
Le CBA KNOCKER, commandant le 11e B.V.E., reçoit la
circulaire le 27 juin. A son retour de Homs, il convoque ses officiers
pour leur faire part de ses intentions.
Cette scène est relatée par le lieutenant HOUZEL du 11e
B.V.E. : « après avoir reçu ce document,
qui lui avait été apporté par une estafette
motocycliste au début de l'après-midi, il s'était
immédiatement rendu à Homs, pour s'en entretenir avec le
chef de corps. Celui-ci avait déjà reçu la
même note, et ayant pris la décision de répondre
favorablement à cet appel et d'emmener en Palestine tous les
éléments de son régiment qui décideraient
de continuer la lutte sous ses ordres. Le commandant KNOCKER poursuivit
en disant qu'il avait également pris, en ce qui le concernait,
la décision de suivre le colonel dans cette voie avec ceux
d'entre nous, des sous-officiers et des hommes du bataillon qui
choisiraient, comme lui, de ne pas accepter l'armistice. Il nous
laissait la nuit pour réfléchir et nous demanderait nos
réponses le lendemain matin, avant de prévenir la troupe.
Il ajouta qu'en revenant de Homs, il avait fait un détour, pour
aller prévenir le 1er bataillon de notre
régiment, qui se trouvait sur les flancs du Liban, occupé
à des travaux de piste ».
Une fois le choix fait par les cadres
et les hommes, le commandant organise son bataillon pour le
départ le lendemain vers la Palestine. Pour ce faire, il doit se
motoriser. Le parc automobile du Levant de Baalbeck, riche de 800
véhicules, y pourvoit largement. Le restant du bataillon, aux
ordres du capitaine le plus ancien assurera la sécurité
de la place. Dans la nuit, les Espagnols du bataillon
« désertent » en emmenant armes et
munitions à bord des véhicules
réquisitionnés par les « gaullistes du
B.V.E. » pour rejoindre la Turquie. Ils sont
récupérés dans la nuit, après quelques
scènes épiques, qui malheureusement coûtent la vie
à des hommes et provoquent quelques pillages dans la ville. Cet
incident va couper court, à la tentative du 11e
B.V.E. de rejoindre la Palestine, car le reste du bataillon est
« consommé » à la remise en ordre
de la garnison.
Le chef de bataillon EDART, commandant le 1er bataillon,
fait de même et réunit ses officiers. Les lieutenants
acceptent de partir, les capitaines, commandant les compagnies,
refusent, jugeant le projet utopiste.
Le 27 juin 1940, le 1er bataillon fait mouvement de Homs
vers Baalbeck avec son chef et ses lieutenants. Comme le 11e B.V.E.,
le bataillon n’étant pas motorisé,
« emprunte » au dépôt logistique de
Baalbeck les véhicules de transport qui lui font défaut,
ainsi que le carburant nécessaire au mouvement. Arrivé
à Baalbeck, le bataillon participe à la reprise en main
de la ville en état d’insurrection. Alors que le bataillon remet
de l’ordre dans Baalbeck, les velléités du
général MITTELHAUSER sont de courte durée. Il
change de posture, reprend son commandement et inspecte, le 28 juin,
les unités de Homs, puis celles de Baalbeck. Il met aux
arrêts le colonel de LARMINAT, à Damas, le 28 juin 1940.
Le 1er bataillon, alors motorisé, est dirigé
vers Damas où il retrouve les deux autres bataillons du 6.
Devant l’injustice de la sanction qui frappe le colonel de LARMINAT,
quelques officiers (projet initié par le CBA EDART (I/6) et le
CBA TAGUET (IV/6), décident de le faire libérer, et s’il
le faut par la force.
Le CBA EDART, les lieutenants JOLY d’AUSSY (chef de section à la
7e Cie) et AY (officier transmissions du 3/6) organisent son
évasion avec la complicité du CBA TAGUET. Ce dernier met
un taxi en panne devant le poste de police et demande son intervention
pour régler l’incident. Pendant ce temps, les autres officiers
cherchent et récupèrent le colonel dans sa cellule. Au
moment de partir avec le colonel, le taxi ne veut plus démarrer.
Le chef de bataillon redemande le concours du poste de police qui
pousse le véhicule et le met en route. Ils le conduisent
jusqu’à Kenitra et font partir le colonel de LARMINAT en
Palestine avec l’aide du lieutenant FOUGERE, commandant l’escadron
Tcherkesse et chef de poste de Kuneitra.
Le CBA EDART (I/6) et le CBA TAGUET (IV/6), désireux de
poursuivre le combat, veulent aussi initier « un coup
d’état » pour faire basculer les troupes du Levant
dans la lutte. Les « comploteurs »
échouent (dénoncés) dans leurs contacts avec les
troupes (mobilisées en AFN) de Damas. Le général
FOUGERES, nouveau commandant en chef au Levant, réunit les
officiers et met fin à toute entreprise de soulèvement.
Entre temps, le 4 juillet 1940, les Anglais ont attaqué la
flotte française à Mers el Kebir. Ce drame va
définitivement faire basculer, dans le camp de Vichy, les forces
du Levant.
Le 1er bataillon se fait reprendre ses véhicules et
reçoit l’ordre de rejoindre sa garnison à Homs en passant
par Nebeck le long du désert de Syrie (250 Km à pieds
avec ses mulets). A l’arrivée le CBA EDART est muté en
France. Le lieutenant-colonel BARRE sanctionne les lieutenants du
bataillon de 15 jours d’arrêts pour la
« détention irrégulière d’un
matériel (carburant) appartenant à l’Etat ».
Le 1er bataillon n’a donc plus de lieutenant et les
capitaines retrouvent leurs compagnies.
Pour la suite historique, le CBA EDART
et le CBA TAGUET rejoignent la France (date). Le premier entre dans la
résistance et sera assassiné par un maquis communiste
(voisin de son maquis et donc rival), le second sera
déporté pour acte de résistance dans un camp de
concentration et libéré par les Américains le jour
de Camerone 1944. Il décédera le jour même.
Le 1er août 1940, la 3e compagnie du 11e
B.V.E. est dissoute et constitue une compagnie de travailleurs
constituée avec les Espagnols du bataillon. Cette unité
est commandée par le lieutenant PETYT (ancien commandant de la 3
/ 11e B.V.E.).
Au cours de la campagne de France, alors que les 11e et 12e
étrangers combattaient héroïquement sur le sol de la
Patrie, pendant que la 13e
Demi-brigade de Légion s'illustrait en Norvège, le 6e
étranger restait l'arme au pied au Levant, situation peu
goûtée des cadres, tous d'active, et de la troupe,
éléments anciens et choisis.
L'état d'esprit du 6e, facile à deviner,
trouva son expression dans son refrain « Jeune 6e,
ne t'en fais donc pas, il en restera pour toi ».
Le 16 octobre 1940, le 11e B.V.E. est dissous et forme
à la même date le groupement de travailleurs
étrangers du Levant (G.T.E.L.). Les cadres et
légionnaires sont affectés à la C.H.R., les
officiers et les 66 sous-officiers désignés restent
provisoirement à l’encadrement des travailleurs étrangers
en attendant l’arrivée des cadres désignés
à cet effet (instruction sur les travailleurs étrangers
N° 14300 du général Cdt supérieur des troupes
du Levant (EM 1er bureau) en date du 8 octobre 1940. Le 1er
novembre 1940, les engagés volontaires pour la durée de
la guerre présents dans les unités du régiment,
sont versés au G.T.E.L.
NB : Les premières CTE (Compagnie de Travailleurs
Étrangers) apparaissent sous la République dès
avril 1939; elles se multiplient avec l'entrée en guerre. Celles
recrutées parmi les réfugiés espagnols sont les
plus nombreuses (plus de 200), mais ce ne sont pas les seules, et le E
de CTE a toujours signifié "étrangers". La
numérotation des CTE permet seule d'en distinguer le
recrutement. Une CTE compte normalement 250 travailleurs militaires
(désarmés) avec un faible encadrement. Les CTE sont
supposément aussi regroupées administrativement en GTE.
Quelque temps après l'armistice, le système est
remanié et, sous Vichy, de nouveaux GTE (Groupement de
Travailleurs Étrangers) remplacent les CTE; on y loge
désormais une plus vaste gamme d'étrangers, y compris des
engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG)
ayant combattu.
Au Levant, il semble que l’on ait commencé (1/8/40) par
créer une CTE ancien modèle avec la 3e Cie du 11e BVE,
probablement parce que cette unité avait manifesté trop
peu d'enthousiasme à continuer à servir après
l'armistice et qu'il valait mieux la désarmer. Puis, le
16/10/40, on organise un GTE du Levant nouveau modèle avec les
Espagnols de l'ancien BMVE. Le transfert des EVDG de la Légion
au GTEL (1/11/40) est symptomatique du traitement malheureux
réservé aux volontaires étrangers de 1939/40. La
C.T.E. est dissoute le 1er novembre 1945
(1).
Le 15 décembre 1940, par message officiel N° 15416 du
général Cdt supérieur des troupes du Levant, le
lieutenant-colonel commandant le 6e R.E.I. prend
autorité sur le groupement de Légion
étrangère du Levant en vue de la réorganisation du
régiment et de la création d’un groupe d’artillerie de
Légion du Levant (G.A.L.L.), à la date du 1er
janvier 1941. Cette réorganisation s'inscrit dans la nouvelle
restructuration des troupes du Levant, qui vise à rendre les
bataillons capables d'opérations autonomes : les services
et l'appui tactique sont maintenant distribués au niveau du
bataillon. De plus, elle permet de remédier au sous-effectif
chronique des unités, les liaisons avec la métropole
étant devenues difficiles voire impossible du fait de la guerre
de l’Axe en Libye et de l’action de la marine italienne.
(1) P.V.N° 275 au répertoire de l’Intendance
des corps de troupe de Beyrouth, relatif à la dissolution de la
compagnie de travailleurs étrangers, fait par l’intendant
militaire de 2e classe HERVE.
Sources : http://perso.wanadoo.fr/pierrenoel.duronsoy/6rei.htm