2e REI
Le 2e R.E. est formé
le 1er avril 1841, avec les 4e et 5e
bataillons de la Légion étrangère. Son nom et son
recrutement évoquent le célèbre 2e
régiment étranger de l'Empire. Engagé tout d'abord
en Algérie, dans la province de Constantine. Le 15 mars 1844, il
mérite son premier drapeau en récompense de sa brillante
conduite à M'Chouneche, dans le massif des Aurès. Prenant
part à de nombreux combats qui marquent la conquête, ses
bataillons se distinguent surtout au cours des opérations
successives dirigées contre l'oasis de Zaatcha en 1849, une
victoire chèrement acquise dont le nom sera inscrit dans les
plis de son drapeau. De 1854 à 1856, le 2e
régiment étranger prend part à la campagne de
Crimée. Ses brillants faits d'armes lui valent l'attribution de
deux citations à l'ordre de l'armée et l'autorisation de
porter sur son drapeau les inscriptions de l'Alma et de
Sébastopol. Dès son retour en Algérie, il
multiplie ses opérations en Kabylie. C'est à Ischeriden
que la résistance est la plus opiniâtre. Les
retranchements kabyles sont défendus par quatre à cinq
mille guerriers, bien armés et déterminés. Le 24
juin 1857, le maréchal de MAC-MAHON fait donner la Légion
et Ischeriden est pris. Le 19 avril 1859, le 2e
étranger est désigné pour participer à la
campagne d'Italie. Il prend une part décisive à la
bataille de Magenta, mais, malheureusement, perd son chef de corps, le
colonel de CHABRIERES. Ayant participé largement au
succès de la guerre d'unification et d'indépendance de
l'Italie, les légionnaires défilent à Paris
à la fin de la campagne, acclamés par la population. Mais
les effectifs ont fondu au combat. Aussi, à la fin de
l'année 1861, les éléments du 1er
étranger dissous sont incorporés au 2e, qui
prend le nom de "régiment étranger". Sous cette
appellation, il figure dans les autres campagnes du Second Empire :
Mexique, où la Légion gagne l'un de ses plus beaux titres
de gloire, France (1870), où les légionnaires payent leur
première contribution à la défense du territoire
national. Le 1er janvier 1885, après un nouveau
dédoublement, le 2e régiment étranger
renaît. Ses bataillons prennent part aux campagnes coloniales et
à la conquête du Sud Oranais. Au Tonkin, les
légionnaires s'emparent de Sontay, de Bac Ninh et
défendent Tuyen Quang assiégé par vingt mille
Chinois et Pavillons noirs pendant plusieurs semaines. De 1892 à
1894, ce sont les expéditions du Dahomey et du Soudan ; en
1895, c'est la conquête de Madagascar. Dans le Sud Oranais
commence l'épopée des célèbres compagnies
montées. Celle du 2e étranger y inscrit l'une
de ses plus belles pages de gloire, le 2 septembre 1903, à El
Moungar. Dès 1907, le régiment intervient au Maroc. En
1914, il forme deux régiments de marche. L'un d'eux est durement
éprouvé au Maroc. L'autre, engagé en France, est
saigné à blanc. Les survivants de ce dernier entrent dans
la composition du régiment de marche de la Légion
étrangère en 1915. A la fin de la guerre, deux nouveaux
régiments, le 3e, héritier du glorieux
R.M.L.E., et le 4e, tiré des bataillons de ses
aînés, voient le jour. Le vieux 2e
étranger se reconstitue à partir des jeunes
engagés qui affluent et prend ses quartiers au Maroc. La
deuxième phase de l'épopée marocaine verra le
régiment reprendre une place importante au combat. Il prend
alors le nom de 2e régiment étranger
d'infanterie. Implanté à Meknès, il fait la guerre
sans répit sur la terre marocaine. Les faits d'armes inondent
les journaux des marches : huit citations à l'ordre de
l'armée témoignent des efforts consentis par ses
unités. Malgré des activités
opérationnelles incessantes, le 2e REI renforce ses
moyens et améliore ses structures. Ainsi, de 1921 à 1932,
sont créées une compagnie de sapeurs pionniers, une
compagnie d'engins et de transmission; sa prestigieuse compagnie
montée se transforme en compagnie motorisée; enfin, il
constitue une batterie d'artillerie. Le régiment marque
également de sa présence le Tonkin et la Syrie. Son 4e
bataillon envoyé, en renfort en Extrême-Orient, devient
successivement 9e bataillon du 1er
étranger, puis 3e bataillon du 5e
étranger. Un autre de ses bataillons, détaché en
Syrie, deviendra 3e bataillon du 6e REI. Vingt
ans après la Première Guerre mondiale, le monde se
déchire. Le 2e REI paie son tribut, et continue
jusqu'en 1943 à maintenir la présence française au
Maroc
Source : http://perso.wanadoo.fr/pierrenoel.duronsoy/2rei.htm