Période 1935 - 1940
Le régiment est mécanisé à partir de 1936. Il est équipé de deux escadrons de SOMUA et de deux escadrons de HOTCHKISS et forme avec le 29° Dragons la 3° Brigade Légère Mécanique de la 2° Division Légère Mécanique. Il comporte 4 escadrons de chars et le 12° Escadron anti-chars.
Le 25 août 1939, commandé par le Lieutenant-Colonel Juin de Baisse, le régiment est porté dans la région de Châtelet, face à la Belgique, puis il sera cantonné au Nouvion, puis dans la région d'Avesne où le trouvera l'offensive allemande du 10 mai 1940.
Faisant partie du Corps de Cavalerie, rataché à la 1° Armée, le 13° Dragons se trouve le 11 mai sur la Méhaigne, au nord de Huy. Pendant 3 jours ses escadrons font des reconnaissances et attaquent l'ennemi qui essaie de traverser la rivière; après une bataille de chars assez violente dans les bois de Grand Leez, le régiment se trouve le 14, derrière la position de résistance de l'infanterie qui prend à ce moment le combat à son compte avec à Gembloux, l'appui des chars du régiment. Les jours suivants, mis à la disposition des différentes Divisions d'Infanterie, il couvrira le flanc droit de l'Armée sur la Sambre, par suite du repli de la 9° Armée. Puis se sont d'innombrables engagements pour dégager les fortifications de la région de Maubeuge (Fort de Leveau), dans la forêt de Mormal et sur la frontière Belge.
Enfin le régiment participe aux défenses des lignes de la Sensée, des canaux de Pontaverdin et de la région d'Ypres, pour aboutir à l'embarquement le 31 mai à Dunkerque, non sans laisser un escadron de chars, sous les ordres du Capitaine de Lantivy, à la disposition du secteur fortifié de Dunkerque. Après un passage rapide en Angleterre, le régiment est reformé dans la région d' Evreux avec un effectif réduit à deux escadrons de chars récupérés à Montlhéry. Il combattra, couvrant le repli de l'Armée Héring, à Pacy sur Eure, Senonches t la Haye Descartes, s'accrochant au terrain, ne se repliant que sur ordre et ne laissant derrière lui aucun traînard.
L'armistice le trouve dans la région de Brantôme où il sera dissous, ses éléments formant le 8° régiment de Cuirassiers de l'armée de l'armistice.
Pendant la campagne le régiment a perdu 8 Officiers, 6 Sous-officiers et 40 Dragons, il a en outre 347 disparus ou prisonniers, dont l'escadron resté à Dunkerque et a eu 37 chars détruits, soit près de la moitié de son matériel.
Sa belle tenue au feu vaudra au régiment une citation à l'ordre de l'Armée, le 1 Escadron, une citation à l'ordre de l'Armée et l'Escadron anti-chars, une citation à l'ordre de la Division.